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Berger Allemand, ABC du BA
18 avril 2014

Le Club de Race a t-il encore le choix ?

Article paru le 25 Juillet 2008 : Les textes et illustrations contenus dans ce document sont couverts par un droit d'auteur et ne peuvent pas être reproduits ou utilisés sans mon accord.

 

20 % à 25 %,  c’est approximativement le nombre de poils mi-longs ou longs mis au monde dans une portée de chiens LOF  autorisés à reproduire.

Cette moyenne représente 1 chiot sur 5 et devrait augmenter compte tenu :

 

1)      de la tolérance admise dans les jugements. Bon nombre de chiens et de chiennes de tête, futurs reproducteurs, sont éloignés du standard.

« Le pelage correct du Berger Allemand est un poil double avec sous-poil. Le poil de couverture doit être aussi dense que possible, droit, rude et bien couché. Le poil est court sur la tête y compris la face interne du pavillon des oreilles, sur la face antérieure des membres, sur les pieds et sur les doigts ; il est un peu plus long et plus fourni sur le cou. A la face postérieure des membres il s'allonge jusqu'au niveau du carpe ou du jarret, en formant des culottes d'ampleur modérée derrière les cuisses. ».


l’ambiguïté de cette définition
, en partie liée à l’absence d’une longueur de poil maxi (comme la hauteur au garrot), et une lecture  partielle  conduisent  à distinguer un poil court d’ un demi-long par l’absence : de culottes , de poils aux  oreilles, de queue en panache, de poils entre les doigts, nonobstant la condition importante « droit, rude et bien couché »

2)      de la demande de plus en plus pressante des particuliers. Autrefois, c’était un choix dans une portée, un chiot qui se détachait des autres. Désormais, bon nombre d’entre eux recherchent spécifiquement un poil long.

3)      Les inconvénients du poil long étaient exclusivement une prérogative des juges et des éleveurs. Internet change la donne en offrant  aux propriétaires de ces « hors standards » la possibilité de vanter leur animal et d’en montrer les photos.

4)      Le changement d’utilisation du berger allemand. Il est courant d’admettre que 10 % de la production est utilisée au travail, cela correspond d’ailleurs à la proportion d’éleveurs qui font de la beauté (90%). La société a changé, on aime le beau et la facilité,.Quant on sait le travail réclamé pour « monter un chien » on comprend mieux l’élitisme lié à cette activité sportive. Sans aborder les problèmes d’absence de structures, d’éducateurs compétents, coût financier…

5)      Parce que nous avions affaire à de la génétique qualitative impliquant un gène récessif, la couleur blanche a pu être éliminée des portées, il en va tout autrement de la longueur de poil. En l’état actuel des connaissances, la longueur du poil et sa texture (dur ou lisse) s’exprimeraient à la base, par l’intervention de gênes majeurs, modulés par des mini gènes additifs ou non (polygénie) expliquant la variation continue spécifique à la génétique quantitative (plus ou moins long, plus ou moins dur ou lisse).

6)      La non confirmation n’est pas une interdiction de reproduction : Les chiots n’auront pas de certificat de naissance. Quant on sait le faible nombre de ba poil court confirmés ou présentés à cette épreuve  rapporté au nombre de naissances, on s’aperçoit que pour la majorité des propriétaires de bergers allemands ce n’est ni en frein ni une priorité. Cette absence de LOF pénalise surtout les éleveurs et l’élevage en général en les privant de qualités exceptionnelles présentées par certains sujets.


Ce qui gène la majorité de ces propriétaires c’est l’attitude de rejet et le regard que portent les professionnels (club de race, éleveurs et autres) sur leur compagnon hors standard. Notamment  l’absence de jugement lors d’expositions représente à leurs yeux une indifférence proche du mépris.


Je préfère un poil hors standard qu’un BA fabriqué et si il y avait à revoir quelque chose  ce n’est pas sur le contenu (les participants) mais sur la forme (abandonner l’esprit compétition et retrouver l’esprit élevage d’ailleurs il n’y a jamais d’ex æquo, pourquoi ?). ëtre 1er à tout prix   est de plus en plus  préjudiciable à l’élevage (dopage, produits miracles…), pas surprenant que nous n’ayons pas les résultats attendus d’un accouplement prometteur…

Ce constat, loin d’être exhaustif, se veut d’alerter le club de race, qu’en ignorant ce « berger allemand », il prend le risque d’ être responsable de 10 % de la Race dans quelques années. 90% leur échappant progressivement, car ce garant du berger allemand ne se sera pas adapté aux changements de la société et particulièrement aux souhaits des propriétaires.

C’est la porte ouverte aux importations étrangères, aux reproductions non LOF…

Bref à tout ce qui permettra de satisfaire la demande de la clientèle, car la passion à un coût que seule la vente permet de minimiser.


Des clubs spécifiques poils longs naissent un peu partout, ils organisent des manifestations, des disciplines sportives, des confirmations (non reconnues officiellement), leur Tan, sans mordant, s’assure des qualités naturelles du berger allemand :  
« pondéré, bien équilibré, sûr de lui, absolument naturel, parfaitement inoffensif (sauf quand il est excité), vigilant et docile. Il doit faire preuve de courage, avoir un caractère bien trempé et posséder l'instinct du combat…»

Le choix aujourd’hui n’est plus son intégration, mais le comment ?

Je ne prétends pas avoir raison, seul l’avenir nous le dira, mais qu’est devenu le berger allemand d’autrefois, n’est-ce pas nous qui, modifiant progressivement sa morphologie,  avons donné le goût du beau ???

Le petit éleveur de province
http://www.le-berger-allemand.fr
http://berger-allemand-abc-du-ba.over-blog.fr

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